Pourquoi oser se rendre visible en toute authenticité ?

Ce mois-ci, j’ai le plaisir de vous présenter Coline, alias Cléa Mosaïque, une entrepreneure multifacettes à l’âme poète, qui capture des instants de vie avec sa plume ou son appareil photo !

 

Cléa Mosaïque

Bonjour Cléa, peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je suis une citoyenne de la planète Terre, résidant dans un corps de 30 ans, répondant parfois au nom de Coline ou de Cléa, bretonne de cœur et un peu de sang, amoureuse du mouvement et des racines, depuis la nuit des Temps.

Parle-nous de ton entreprise : quelle est son histoire ? Comment t’est venue cette idée ?

Cléa Mosaïque est une fenêtre sur des humains-acteurs de projets aux univers variés. Je propose des pépites pour savourer, rencontrer et relier, sous différents formats, récits et images.
3 thématiques inter-liées me tiennent particulièrement à coeur : Santé & Corps au naturel • Nature & Vadrouille • Arts et Créations.

Comment Cléa est née ? De ma nature créative à la recherche de cadre pour être juste ce qu’il faut de lisible. Fut un temps où je méditais beaucoup et essayais de donner un sens à mes rêves nocturnes. Les épreuves, la magie, le déclic : Clé…à…mosaïque. Bon sang mais c’est bien sûr : je cherche à ouvrir ! Quoi ? Libre rebond à celleux qui exploreront mes contenus, selon leurs besoins propres et profonds.

Quels services proposes-tu et à qui s’adressent-ils ?

Aujourd’hui, je propose :

  • La réalisation de reportages-photos pour mettre en lumière des humains-acteurs de projets ou des événements d’organisations engagées et imparfaites (formations, stage, séminaires…) les visuels sont généralement à destination de la communication interne et externe de mes clients et je les souhaite les plus pérennes possibles, pour répondre à ce besoin de créer des images plutôt que des visuels éphémères trop contextuels. 
  • La réalisation de Petits Portraits ; Une interview introspective par écrit et par audio qui met en lumière un humain-acteur de projet, pluriel et authentique. Cette réalisation est guidée et peut être déclinée en atelier en présentiel lors d’un événement de team building par exemple. 

Qu’est-ce que tu aimes le plus dans ton activité ?

La liberté et le temps long. Par les temps qui courent, l’expression est un luxe. Cléa Mosaïque est une formidable matière pour rencontrer, savourer et relier avec beaucoup de projets et personnes qui m’inspirent et/ou d’autres que j’inspire aussi. Les liens se tissent…

Quelles sont les valeurs de ta marque ?

Cléa Mosaïque se nourrit du réel, de son vécu, elle récolte, trie et reste attentive, pour mettre en lien des humains et des espaces, mettre en lumière des projets qui font sens pour elle.

J’aime parler d’une boîte ou d’un coffre à pépites pour savourer, rencontrer et relier. Je vous laisse vous faire votre propre idée et surtout, oser ressentir !

J’ai choisi quelques mots clé qui sonnent bien à mon être : jeu, liens, natures, bordures, entièreté et fluidité.

Avec cette activité, quelle est ta contribution au monde ? (social, humain, environnemental) ?

De créer et sentir la vibration. De belles personnes m’ont envoyées des jolis mots qui parlent de ce que leur lien avec Cléa Mosaïque leur fait, voir les commentaires ici : https://www.cleamosaique.com/espace-partage

C’est quoi pour toi être une entrepreneure engagée ? Quels engagements prends-tu pour l’environnement ?

Essayons un portrait à gros traits ?
Un entrepreneur engagé n’est pas si différent des autres car il reste humain avec son histoire et son système de croyance. Un entrepreneur engagé se doit de rester bien modeste (comprenez mon jeu de mot ; car la vie “modeste” se rappellera assez souvent à lui…)
Plus concrètement, un entrepreneur engagé se confronte au monde bien en place et ça peut piquer régulièrement ! Alors il s’entoure de pairs, car sinon il peut craquer.
Peut-être qu’il se différencie car il a appris à dire non, à boycotter, à créer, par résonance et quête d’alignement. Peut-être qu’il joue le pari de prendre le temps du recul pour mesurer ses choix qui défendent une vision du monde plus slow –  low…Dans tous les cas, il a des factures à payer chaque mois et se doit d’être créatif pour trouver de nouveaux équilibres ? 

Mes engagements pour l’environnement sont multiples et je le pose : je ne suis aucune mode ni influenceur sur TikTok, mais simplement mes pulsations intérieures.
Je tente de raisonner en “glocal” . En vrac : je ne peux bosser que pour des entreprises qui font sens, j’aime dénicher des bonnes affaires sur tous les sites de seconde main pour mes rares achats dans l’année, je n’achète plus de viande depuis 10 ans, je ne prends pas l’avion, même au RSA j’ai toujours fait des dons à des projets engagés sociaux et j’ai toujours mangé majoritairement bio-raisonné et beaucoup car j’adore manger.
Pour les projets de Cléa Mosaïque je veux travailler avec des entreprises qui se sentent sur un chemin de transformation ; je veux que ça pulse, que ça patouille, que ça ose, que ça tente des choses, des chantiers de toutes natures, de la sueur, de l’humanité ! 

Quels sont tes loisirs / passions à côté de cette activité ?

La marche, le silence, la musique, la danse libre, la nourriture.

Rêvons un peu : à quoi ressemble selon toi la société idéale de demain ?

Un monde que je pourrais réellement explorer sans compter mes kilomètres, mon impact ni mes sous.
Que le cauchemar global s’arrête enfin. Que “tout ça” était finalement une bonne fake news et que la leçon soit comprise. Qu’il y ait finalement assez de nutriment dans les sols pour de l’abondance saine, et assez de ressources essentielles (comprenez amour, eau, nourriture, chauffage, habitations) pour tout le monde et que l’on se réveille avec la paix au ventre. Oui, je suis une sacrée utopiste..!

Pourquoi oser se rendre visible en toute authenticité ?

Notre époque me donne l’impression d’une remontée d’égouts. Peu ragoûtant ou juste la fin d’un long cycle, il y a cette quête sous-jacente partout, de plus de transparence, qui me fait du bien, qui tourne l’attention vers l’Espoir. Une amie engagée dans la culture depuis 30 ans me partageait avec conviction que “aujourd’hui, le mensonge se propage et tue”. Si nous nageons tous dans nos vérités, il y a des fenêtres qu’il est sans doute joyeux d’ouvrir, même si cela dérange et nous sort de nos zones de confort. A titre d’exemple, dans un tout autre domaine, saviez-vous que le collectif « en vérité » oeuvre pour le sourcing des ingrédients ? Ils veulent garantir une transparence pour les consommateurs. Alors vous, quels sont les ingrédients qui vous composent et par quoi sont-ils cuisinés ? Quelles nuances avez-vous envie d’apporter à votre image composée ? Quelle trace voulez-vous laisser de notre modeste passage sur Terre ? A mon sens, l’authenticité est ce large espace vivant des possibles entre le « sans filtre maladroit impudique » et « le masque figé ». Y’a de la place ! Être parfois flou, décalé, dérangeant, intrigant, contrasté, riche, rempli, n’est ce pas le lot de beaucoup plus de personnes que l’on en laisse paraître ? N’est ce pas ce qui nous rapproche et constitue notre humanité ? Mais pourquoi donc oser rendre visible cette complexité dans le monde professionnel ? 

D’abord, pour vivre une expérience d’introspection au milieu du Bruit, une prise de recul dans le temps juste.

Et pourquoi pas ? Être en présence de soi-même. Pas de résultat mais un moment pour sentir et parler de Soi. Respirer. Jouer sur les lignes du temps. Dans le cas des Petits Portraits par exemple, c’est un format finement étudié avec des partis pris choisis qui me tiennent à cœur pour faire goûter à un temps, des images, des audaces, qui prennent en compte toutes vos dimensions. Jusqu’à vos cellules, le noyau+membrane entrent en inter-action avec tout ce qui les entoure. Attention, se montrer ne veut pas dire être impudique, mais au contraire rayonner, peut inspirer ou permettre aux autres de se positionner aussi. Pour moi, être authentique est un subtile équilibre entre les codes de l’environnement dans lequel je suis, et ce que je suis au plus profond, même quand je ne sais pas, pour donner à voir cet entre-deux juste, quitte à être flou. 

Être authentique demande de cultiver la sécurité en nous-même,
Être authentique adoucit les raisons qui poussent à s’excuser de vivre mais avec plus de justesse

Etre authentique permet de sentir ce que l’on peut et veut exprimer qui parle de nous, même sans les mots
Être authentique produit quelque part du non discutable, cela vous ancre face à l’autre tout en laissant une place. Vous restez capitaine. Et l’autre aussi. 

Etre authentique voudrait- il dire « j’accepte de me dévoiler un peu » tout en acceptant d’être en processus ?



Pour jouer avec quelques codes et réinventer le super-héro(ïne)

Les narrations, j’adore ça. Vous aussi ? Il est (semble) vrai que les contes et légendes forment le terreau de siècles de croyances, d’histoires et qu’elles continuent d’être réécrites. Je trouve qu’il est important de continuer à jouer, mais en conscience. Quels livres ai-je vraiment envie de piocher et de lire le soir aux enfants des nouvelles générations ? Quelles figures, archétypes et nuances ai-je envie d’inviter dans mon imaginaire ? Quelle responsabilité des mots je cultive ? Est-ce que les mœurs évoluent et se métamorphosent vraiment ? Autour de nous, il y aurait de quoi se sentir de plus en plus has been rapidement et pourtant, nous tenons à l’humanité dans toute sa diversité. Les paradoxes aussi font partie des histoires et de l’Histoire alors ? Au cours de mes explorations, quelles créatures habitent mes doutes et mes joies ? Dans quels décors ? Dans ma vie, de quelles manières ai-je envie de jouer avec les attendus, les contrastes, de créer la surprise, tout en sachant d’où je viens et quelles sont mes limites qui forment mes bordures ? Est-ce en jouant avec conscience avec tous les éléments disponibles et que je cherche, que je dessine ce vers quoi je vais, ou bien quel monde je laisse vivre à travers moi ?

Pour s’autoriser à montrer les singularités, les processus et pas seulement les produits finis

Après une vingtaine de Petits Portraits réalisés sur des humains-acteurs de projets très différents, la richesse des façons de s’y prendre et de vivre l’exercice, est vraiment belle. Preuve en est que la question peut être la même, les réponses seront toutes uniques et différentes.
Lors de nombreux échanges, je me suis rendu compte de deux besoins :

  • Arrêter d’une façon ou d’une autre d’alimenter la concurrence permanente et les injonctions à être le meilleur, le plus beau, le plus souriant, le plus vendeur, le mieux dans sa peau, car elle fait souffrir sur le long terme. Je vous invite à voir le court reportage ARTE “dopamine” qui évoque une théorie selon laquelle notre cerveau voit la vie comme un théâtre dans lequel nous sommes en représentation. Vous voyez le danger ?  
  • Avoir des figures inspirantes qui parlent réellement de leurs doutes, flous et leurs sentiments d’échecs (sans tomber dans l’impudeur ou en faire un fond de commerce non plus…#extrême #berk)

Modestement, à titre d’exemple, dans mes reportages-photos je ne souhaite pas montrer uniquement des sourires ou les invités principaux, pour trois raisons : vous n’êtes pas des trophés sous cellophane, parce que les projets que vous menez suggèrent une palette variée d’émotions au quotidien et parce que tous les projets se développent avec une équipe visible et une moins visible. Plus que donner à voir, documenter au global le processus me semble plus pertinent et a des vertus comme celles d’inspirer, de sensibiliser, de relier, d’embarquer. C’est un travail qui doit se faire en douceur, et évidemment en honorant les enjeux du moment et du projet.

“Montrer les coulisses ? Mais vous rigolez, c’est mon idée!”
Bien sûr, il y a la valeur travail, de plus en plus bousculée, qui sans doute mêlée à la peur de dévoiler ses secrets dans un monde hyper concurrentiel, cultive ce cloisonnement et le mystère autour du concept de “réussite”. Alors, pourquoi le mouvement open-source par exemple ? Est-ce que cela contribue à effondrer les prix sur le marché du travail comme certains le prétendent ? A l’ère de l’infobésité et de la “(dés)informations, tout ceci n’est pas faux” (comme dit MC Solaar) Pour moi, même quand on a l’information, il faut s’en saisir pour de vrai et se remonter les manches, trouver les bonnes personnes pour appliquer les concepts et les modes d’emploi. Tout ceci demande du temps, et n’est finalement pas à la portée de tous aussi facilement. Cela permet de remettre à leur juste place les valeurs d’engagement, d’apprentissage, d’œuvre et de modestie.

Pour se rappeler que l’humain est au fondement de toute organisation, avant les compétences techniques et les machines

Parler de soi ne va pas de soi et les stress liés à (re)faire son CV est bien réel. Pourquoi? Car on est entraînés à se comparer sans cesse et que tout va de plus en plus vite. On pense sérieusement même à remplacer les humains par l’intelligence artificielle. 

Pour l’heure, si on faisait un pas de côté et répondait différemment à la question “que fais-tu dans la vie ?”. Et si on avait de moins en moins peur de la question “Qui es-tu vraiment ?”. Quel est le risque à s’entraîner à se demander “qu’ai-je envie de nourrir et qu’est-il vraiment important pour moi ?”, “Que me dit ma petite voix ?”. Pour collaborer et faire société, les équipes de nombreux domaines semblent avoir besoin autant de savoir-être et de savoir-faire mais aussi de talents variés, et non pas que des spécialistes ou des clones. J’ai la conviction que les organisations de demain seront variées, sensibles et conscientes, ou ne seront pas. La coopération réelle se travaille et ne se décrète pas avec une simple fiche de poste. Paradoxalement, le temps incompréhensible de la confiance peut être joli ou dur à vivre (cf. salaire médiocre “en attendant de faire ses preuves”). Tout est un art. Tout est lié. L’humain dans toutes ces imperfections et dimensions, pourquoi ne pas le montrer afin de révéler ses potentiels au lieu de l’enfermer dans des cases ? Le cerveau, s’il semble aimer sa zone de confort, ne supporte pas longtemps les injonctions. Sentez-vous libre de ne pas être d’accord avec un seul de mes mots, d’ailleurs.

Pour faire rayonner autrement votre projet/ entreprise et attirer des talents ciblés

Qui dit façons authentiques de se présenter, dit façons authentiques de rentrer en lien et donc nouveaux espaces des possibles.
A mon sens, pas question de faire autrement que d’engager une démarche sincère, au global, avec réalisme et détermination, on est d’accord ? Les “Petits Portraits” sont un simple grain de sable parmi les multiples possibilités pour bouger les lignes dans cette nécessité joyeuse de documenter (et pas seulement communiquer) ! Pour faire rayonner vos engagements, le fond d’abord, la forme ensuite…pour trouver votre juste manière de créer la curiosité et les rencontres clé sur le chemin d’évolution de votre projet.

Pour échanger sur ces contenus avec son entourage et ainsi changer les discussions pour des liens authentiques ?

Imaginez. A la machine à café, vous lisez à voix haute (mais pas trop) à un collègue une partie de votre Petit Portrait. Il vous écoute attentivement sans vous couper la parole ou reformuler ce que vous venez de dire. Il sourit même, car un passage lui fait écho. Un moment de silence savoureux ralentit la scène. Quelques jours plus tard, ce même collègue revient vous voir pour vous proposer de déjeuner ensemble. Les étages du service n’ont jamais été aussi proches. Créer la surprise passe par oser, se montrer, dépasser, transcender ?
Cela peut être très petit, comme une danse éphémère, mais le cerveau ne fait pas la différence entre la réalité et la fiction, alors profitons-en pour tisser des liens sans étiquette particulière ? Le monde du travail peut aussi ouvrir les possibles.

Selon toi, quel(s) rôle(s) peuvent jouer l'illustration et l'art dans l'écologie ?

Comme depuis la nuit des temps, les arts sont vecteurs d’expression, d’émancipation, d’élévation, de rébellion profonde, de miroir des mœurs et des âmes. La preuve, la censure est toujours à la mode alors que les courants eux, passent…
Alors peut-être que l’Art et l’illustration (par exemple) continuent de nourrir dans l’Histoire, un rôle d’appui à la respiration et à l’imagination. Je lis souvent que nos imaginaires sont rouillés comme un vieux disque, je ne suis qu’à moitié d’accord, mais sans doute est-ce là l’opportunité : s’autoriser à rêver à autre chose ? A ouvrir ? à représenter ? Quels mots et imagent avons-nous envie d’emmener avec nous demain ? De manière figurative ou abstraite, l’intemporel mais aussi tout ce qu’il reste à inventer, mais aussi à honorer, à chérir. Les arts sont à mon sens, des clés pour l’Espoir.

Merci Coline ! 😊

Comment peut-on te contacter ?

Pour lire encore plus de contenu inspirant, sur la communication et l’éco-responsabilité, je t’invite à lire les autres articles de mon blog.

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